LES ARTISTES
Depuis 2016, ce duo de multi-instrumentistes et orchestrateurs rassemble le public autour de performances et d’installations novatrices qui utilisent les technologies à des fins artistiques.
Passionnés de l’art et de sa beauté universelle, ils souhaitent faire partie du changement en matière de création, en repoussant les limites de chaque projet, de la musique aux arts visuels. Leurs projets se retrouvent souvent à l’intersection de la conception sonore, le développement de logiciels et le design industriel.
William Simard et
Anthony gagnon boisvert


INTENTION CRÉATIVE
Pour amener le public à faire l’expérience de la musique de manière différente, William Simard et Anthony Gagnon Boisvert ont voulu exprimer la musique de manière visuelle, ou plus précisément en couleur avec Prismaphonik.
En effet, l’œuvre s’inspire de la synesthésie, un trouble de la perception rare qui “mélange les sens” de certains humains.
Le saviez-vous?
La synesthésie réfère à la condition rare où le cerveau associe naturellement deux ou plusieurs sens à partir d'un seul stimulus.
Plus précisément, Prismaphonik fait référence à l’une des formes de synesthésie appelée la synopsie! Certain la surnomme l’audition colorée, car elle décrit l’incroyable faculté qu’ont certains rares humains d’associer les sons à différentes couleurs, ou plutôt, de “voir les sons en couleurs.”


DÉMARCHE ARTISTIQUE
Pour créer leur orchestre géant qui permet de “voir” la musique en couleur, William Simard et Anthony Gagnon Boisvert ont dû réfléchir à la musique de façon mathématique !
En effet, l’attribution des couleurs diffusées par les prismes n’a rien d’aléatoire. Les couleurs sont déterminées selon les harmonies jouées par chacun des prismes-musiciens.
Les couleurs attribuées sont le résultat d’un calcul algorithmique déduit des ratios harmoniques entre les différentes notes de la composition.
Le saviez-vous?
Pour qu'il y ait musique, il faut plusieurs sons.
On peut combiner des sons en les jouant successivement, on parle alors de MÉLODIE.
La mélodie, c’est la ligne directrice de la musique. C’est ce qui ressort le plus facilement à l’écoute, c’est ce que tu retiens plus facilement d’une chanson et c’est souvent ce que tu vas fredonner quand une chanson est “prise dans ta tête”.
Si on combine des sons en les jouant en même temps, on parle d'HARMONIE.
L’harmonie, c’est la structure sur laquelle repose la musique, c’est elle qui enrichit la composition.
Bon... c’est quoi tout ce jargon?
Si la définition du mot “harmonie” fait allusion à une “beauté régulière,” elle nous induit en erreur.
On apprend en musique que l’harmonie n’est pas l’absence de tension, mais plutôt le contraire.
L’harmonie c’est un mélange calculé de relations entre des notes, une succession de “tensions” et de “détentes” qui permettent de créer le relief de la musique.
La mise en tension du système crée des surprises et des incertitudes sur le chemin que prendra la musique…
et c’est cette incertitude, et les frictions entre certaines notes qui stimulent nos sens, nos émotions et notre attention. Si la musique n’était que "détentes” on serait ennuyés à mort!
Le concepteur de Prismaphonik, William Simard, l’explique comme suit:
“LE COMPOSITEUR ÉCRIT SA PIÈCE MUSICALE COMME UN RÉCIT QU’IL NUANCE SELON LES RELATIONS DE TENSION ET DE RÉSOLUTION QU’IL CRÉE PAR SON CHOIX DE NOTES ET L’ORDRE DANS LEQUEL ELLES SERONT JOUÉES."
"partant de ce principe, l’idée fut de créer un algorithme pour mesurer en direct ces fameuses relations pour nous donner leurs ratios harmoniques. il restait qu’à transposer ce résultat dans le cercle des teintes chromatiques pour qu’il soit associé à une couleur correspondante. [...]"
"C’était primordial que les effets de lumière colorée et la musique soient en symbiose pour que l’œuvre soit vraiment complète.”
Simplement, dans l’orchestre de Prismaphonik…
Si les notes jouées en même temps sont “proches” harmoniquement, et donc consonantes, les couleurs montrées seront similaires (ou analogues sur le cercle chromatique).
Les couleurs similaires ou analogues illustrent donc les moments de résolutions harmoniques.
Si les notes jouées en même temps sont “loin” harmoniquement, et donc dissonantes, les couleurs montrées seront contrastantes (ou opposées sur le cercle chromatique).
Les couleurs contrastantes ou opposées illustrent donc à l’inverse, les moments de tensions harmoniques.


Le cercle chromatique.
Les couleurs analogues sont côtes à côtes sur la roue, alors que les couleurs contrastantes sont opposées sur la roue.
L'oeuvre
Prismaphonik est une oeuvre interactive par William Simard et Anthony Gagnon Boisvert.
Cette installation sonore et lumineuse réunit 12 prismes musicaux en un orchestre coloré et permet d’expérimenter la synopsie : l’incroyable faculté qu’ont certains rares humains de percevoir les sons en couleurs.
Prismaphonik invite le public à jouer au chef d’orchestre et à découvrir différentes dimensions à la musique dans une expérience multisensorielle.
Cette application est conçue uniquement pour une utilisation mobile.
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